Ma première poupée Ruth Treffeisen : QUENNIE (1)
J'ai acheté QUENNIE, il y a quelques années, sur le Salon Paris-Création à Paris. C'était la première fois que je venais sur ce Salon.
J'y étais venue confiante en me disant que j'allais pouvoir admirer des poupées Corolle et pouvoir, peut-être, m'en offrir une.
Espoir vite déçu car je n'ai vu aucune poupée Corolle installée ou mise en évidence sur une table d'exposition.
AUCUNE !!
A croire que Corolle n'existait pas !!
En fait, Corolle était boudé, volontairement ignoré par le monde des collectionneuses ou des créatrices de poupées.
A force de tourner en rond dans le salon dans la quête vaine d'une poupée Corolle, je me suis involontairement mise dans la peau d'une journaliste.
J'allais de table en table en posant toujours la même question : connaissez-vous les poupées Corolle ? en avez-vous ? Qu'en pensez-vous ?
La plupart du temps, je me faisais "jeter" avec des regards méprisants. D'autre fois, on m'a répondu que les poupées Corolle étaient des jouets de qualité ordinaire juste faites pour les enfants et qu'il était normal qu'elles n'aient pas leur place ici. Et pourquoi pas Berchet ou Smoby, tant que j'y étais !
Quelques personnes ont fait référence à Catherine Réfabert. Et j'ai entendu parler d'elle avec respect pour mon plus grand bonheur. Ses créations étaient unaniment appréciées, mais généralement très vite dépréciées du fait que Corolle avait été volontairement vendu au géant américain Mattel.
Mattel, c'est avant tout Barbie. Et que l'on aime ou que l'on aime pas cette poupée mannequin, il ne vient à l'idée de personne de remettre en cause la légitimité de Mattel sur ce produit.
Pour Corolle, il en va tout autrement. Corolle est une marque purement française, avec des créateurs français et qui a été vendu volontairement et dans le seul but de faire fortune à un grand groupe américain.
Cela fait plus de vingt ans aujourd'hui et le monde des collectionneuses de poupées n'a toujours pas accepté, ni pardonné ce geste.
Et je peux vous affirmer, sans me tromper, que cela ne changera JAMAIS.
La seul part du marché actuel de la poupée sur lequel Corolle peut aujourd'hui espérer travailler, c'est celui du jouet pour enfant. Et les place sont chères, très chères !
Le goût des petites filles évoluent très vite, aussi vite que la taille de leurs vêtements. Tandis que le porte-monnaie de leurs parents se vident aussi vite que le réservoir d'essence d'une voiture.
Les petite filles d'aujourd'hui ne connaissent pas les poupées Corolle et les mamans qui les connaissent ne les achètent pas car elles sont trop chères et parce qu'elles ne plaisent à leurs enfants.
Corolle est HAS BEEN, n'en déplaisent aux dirigeants actuels qui ne font rien pour remédier à cet état de choses.
Corolle a un avenir incertain mais peut s'enorgueillir d'un passé glorieux.
Et c'est tout !!